DANS LES Collections
du musée Dom Robert
À la Genèse de nos collections…
- 1997 : Décès de Dom Robert. L’Abbaye d’En Calcat devient ayant droit de l’œuvre de l’artiste. Décès la même année de Suzanne Goubely, directrice de l’Atelier Goubely à Aubusson qui lègue toutes biens à En Calcat. Germe alors l’idée d’un musée Dom Robert… Ainsi, les moines font retisser en hors commerce des cartons de Dom Robert à Aubusson et font régulièrement des acquisitions.
- 2008 : Le projet déjà bien élaboré s’oriente vers Sorèze au cœur de l’ancienne Abbaye-école, propriété du Syndicat Mixte de l’Abbaye-école de Sorèze qui gère le site.
- 2012 : Convention de dépôt des œuvres pour 30 ans, entre l’Abbaye d’En Calcat et le Syndicat mixte
- 2015 : Ouverture du musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe siècle.
- Mars 2024 : Don exception par l’Abbaye d’En Calcat au Syndicat mixte de l’Abbaye-école de Sorèze comprenant 28 tapisseries vingtaine de tapisseries de Dom Robert, les maquettes correspondantes et l’ensemble des cartons, comprenant ceux des autres artistes du XXe siècle, ainsi que tout le fonds d’archives de l’atelier de Suzanne Goubely.
La collection est ainsi constitué, à l’origine, du dépôt des œuvres de Dom Robert par l’Abbaye d’En Calcat : le fonds Dom Robert (tapisseries, cartons de tapisseries, carnets de croquis et aquarelle) et le fonds de l’atelier Goubely. À ce jour, les collections du musée sont constituées :
– d’un ensemble de tapisseries comprenant 66 tapisseries de Dom Robert (la majeure partie de son œuvre tissé) et 56 tapisseries d’autres artistes.
– d’un ensemble d’art graphique constitué d’une centaine de cartons de tapisserie et de plus de 2000 dessins, aquarelles et lithographies.
– d’un ensemble d’œuvres d’artistes cartonniers de la seconde moitié du XXe siècle, provenant du fonds de l’atelier d’Aubusson de Suzanne Goubely, dont 35 tapisseries et un nombre important d’œuvres papiers (cartons de tapisseries, lithographies).
2015, premier don effectué
Depuis 2015, les collections sont présentées par rotation dans le parcours du Musée Dom Robert, dans une scénographie très contemporaine permettant de découvrir le processus de création d’une tapisserie, en passant par le dessin, la maquette, puis le carton, projet à l’échelle 1, jusqu’à l’œuvre finie. Les rotations évoluent tous les trois ans, permettant ainsi d’exposer l’ensemble des collections, selon des thématiques choisies.
Elles s’enrichissent régulièrement grâce à des acquisitions ou dons de personnes privées. Ainsi depuis 2015, une tapisserie et 3 cartons de Dom Robert ont été donnés par des particuliers.
2020 : Le don Sulmon
Un premier don important en 2020 est venu enrichir la collection d’origine : celui de Mme Dominique Sulmon-Chevalier, d’œuvres de Pierre Sulmon (1932-2008), son époux : 76 pièces dont 12 tapisseries, pastels, lithographies, céramiques sculptures.
2022 : La donation Millecamps
Cette importante donation en 2022 est la conséquence d’une visite d’Yves Millecamps au musée à l’automne 2019, séduit par la richesse de ses collections, l’élégance et la rigueur de la scénographie.
Une collaboration active avec l’artiste a permis de retenir 44 œuvres dont 10 tapisseries, 10 cartons afférents et 24 maquettes et études. Cet ensemble retrace son évolution stylistique entre 1959 et 1973, de l’onirisme proche de Jean Lurçat à l’abstraction géométrique. Une grande cohérence esthétique ressort de la diversité des pièces choisies, qui viennent compléter un pan de l’histoire de l’art jusque-là encore peu représenté au musée : le courant de l’abstraction.
Derrière les tapisseries, un savoir-faire…
De part les tapisseries de Dom Robert et des autres artistes exposés, le musée Dom Robert rend hommage au savoir-faire des lissiers d’Aubusson classé par l’Unesco patrimoine culturel immatériel de l’Humanité en 2009. Une section du parcours restitue l’ambiance de l’atelier Goubely, dans lequel Dom Robert a fait tisser la majorité de ses tapisseries.
Un métier à tisser, sur lequel des démonstrations occasionnelles ont lieu, permet de comprendre la technique de basse lisse. Des vidéos et des archives soulignent les liens entre le peintre cartonnier et le lissier. Grâce à ces échanges indispensables, à son savoir faire, à sa technique mais également à sa sensibilité, le lissier va réussir à « traduire en laine » l’intention de l’artiste.